29/02/2024 - À la découverte des temples khmers de Phanom Rung et Prasat Mueang Tam

Cette seconde journée à Buriram débute sous les meilleurs auspices avec un petit-déjeuner au Ray Hotel, qui s’avère être l’un des plus copieux et complets de tout notre séjour en Thaïlande. Après avoir repris des forces, nous partons à la découverte de deux joyaux de l’architecture khmère : le temple-montagne de Phanom Rung et le Prasat Mueang Tam.

Phanom Rung, un temple-montagne majestueux

Situé sur un ancien volcan éteint à 402 mètres d’altitude, le Phanom Rung est un site spectaculaire qui domine la plaine environnante. Contrairement à Phimai, qui est le plus grand temple khmer de Thaïlande, Phanom Rung impressionne surtout par son architecture symbolique, construite en parfaite harmonie avec son environnement naturel. 

Nous arrivons sur le site par l’entrée haute, mais pour mieux profiter de la majesté du lieu, nous décidons de descendre jusqu’au début de la voie sacrée avant de refaire le chemin en sens inverse. Ce long corridor pavé, bordé de boutons de lotus, symbolise le passage du monde terrestre au divin

La voie sacrée est ponctuée par des terrasses cruciformes gardées par des naga (serpents mythologiques). 

Au bout de cette allée, un escalier monumental mène au temple principal, soulignant la difficulté d’atteindre l’illumination. 

En chemin, nous croisons une classe d’écoliers en sortie scolaire, curieux et amusés de voir des étrangers les saluer en thaï. Comme toujours, un simple "Sawasdee kha" (ou kap pour John) suffit à illuminer leurs visages de sourires radieux. Arrivés au cœur du temple, nous prenons le temps d’admirer les linteaux sculptés qui ornent les gopuras (portes d’entrée).

 L’un des plus célèbres, situé sur la porte est, représente Vishnou allongé sur Ananta, le serpent cosmique. Je sors mon appareil photo et mitraille chaque détail, fascinée par la finesse des gravures. 

Nous observons aussi plusieurs oiseaux au plumage brun et à la tête blanche, perchés sur les arbres qui entourent le temple. Cette présence ajoute une touche de vie à ce site figé dans le temps. 

Avant de quitter Phanom Rung, une surprise nous attend : un écriteau, discrètement placé sur le dos du taureau sacré Nandi, précise qu’il est interdit de s’asseoir dessus… 

Ce qui sous-entend que certains visiteurs n’hésitent pas à grimper sur cette sculpture vénérée ! Un manque de respect qui nous laisse perplexes. 

Prasat Mueang Tam et ses bassins mystiques

Nous reprenons la voiture pour nous rendre au Prasat Mueang Tam, situé à une dizaine de kilomètres. Ce temple, plus petit mais tout aussi fascinant, se distingue par ses quatre bassins entourant le sanctuaire principal, censés représenter les mers qui bordent le mont Meru, montagne sacrée de la cosmologie hindoue. 

À cette période de l’année, ils sont presque à sec, mais l’agencement du lieu garde toute sa magie. 

À l’entrée, une autre classe d’adolescents est en pleine visite. Deux jeunes filles effectuent une danse traditionnelle sous le regard attentif de leur professeur et de leurs camarades. Nous restons en retrait pour admirer cette scène authentique, et je capture ce moment en vidéo. 

Nous profitons du calme du site pour nous imprégner de l’atmosphère spirituelle du lieu, en explorant chaque galerie et en admirant les sculptures délicates qui décorent les sanctuaires. 

Retour à l’hôtel et dîner... inattendu !

De retour à l’hôtel en fin d’après-midi, nous prenons un moment pour préparer nos bagages, car le lendemain, nous devons retourner à Bangkok avant de prendre l’avion pour Krabi. Cette fois, nous devons à nouveau respecter les limites de poids des bagages, ce qui complique un peu l’organisation. 

Pour le dîner, échaudés par la mauvaise expérience culinaire de la veille, nous faisons une exception et optons pour un plat occidental : un hamburger avec des frites. Assis au restaurant de l’hôtel, nous commandons également un cocktail et profitons d’un moment de détente bien mérité. Mais une surprise nous attend ! Quelques minutes après notre commande, nous voyons arriver un scooter, dont le conducteur tient un plateau d’une main et le guidon de l’autre : ce sont nos burgers ! L’hôtel ne les prépare pas lui-même et fait appel à un prestataire extérieur. 

Nous éclatons de rire devant cette scène typiquement thaïlandaise. 

Après ce dîner plus que surprenant, nous regagnons notre chambre pour une nuit de repos bien méritée avant la longue, très longue journée de transit qui nous attend le lendemain.